Devenir psychothérapeute ou psychopraticien ?

Deux titres pour une même activité de professionnel en relation d'aide : devenir psychothérapeute ou psychopraticien ?

Je constate que beaucoup de personnes souhaitent devenir psychothérapeute, en utilisant encore souvent un titre qui été réglementé il y a plusieurs années. Certaines personnes ignorent ce changement juridique, ou bien le connaissent, mais le terme est resté dans notre langage courant.

En effet, depuis le décret d’application du 20 mai 2010 de la loi sur la politique de santé de 2004, l’usage ce titre est réservé aux personnes qui ont effectué le cursus officiel. Il se déroule en école psychothérapeute agréée, dont l’accès est réservé aux psychologues, psychiatres et médecins.

Pourquoi le métier de psychothérapeute a-t-il été réglementé ?

Avant 2010, celui que l’on nommait ainsi était celui dont les connaissances étaient issues de son propre travail de développement personnel. Il avait en général complété son expérience par des apprentissages en écoles privées.

Pourquoi avoir choisi de réglementer la voie pour devenir psychothérapeute ?

Il semblerait que le but de cette réforme était de « faire le ménage » dans la profession. L’objectif était d’éviter au public de créer une confusion avec les professions réglementées. Nos instances ont craint qu’on ne considère à égalité un praticien sans cursus universitaire avec un psychologue ou un psychiatre. J’imagine bien que l’objectif plus assumé était de limiter certaines dérives, qui sont bien réelles. Malheureusement, cela n’aura rien changé à ce niveau.

Deux têtes fabriquées avec des engrenages qui s'envolent vers l'autre

La formation pour devenir psychothérapeute selon le cadre légal

Ce cursus comprend 400 heures de psychopathologie clinique et 5 mois de stage dans un centre agréé. Les thérapies enseignées ne sont pas mentionnées… Avoir ce titre assure de bonnes connaissances en psychopathologie, certes. Mais garantit il réellement que l’on est un bon thérapeute ? Est-il adapté pour accompagner des personnes qui ne souffrent pas de pathologies psychiatriques ? La plupart des clients en libéral attendent plutôt de l’aide pour un manque de confiance en soi, une difficulté dans le couple ou un mal-être diffus. Or ce cursus en psychothérapie débouche sur un diplôme relatif à un métier qui n’a peut-être plus rien à voir avec les praticiens qui utilisaient ce titre avant 2011 .

Qui peut accéder à cette formation ? Les titulaires d’un Master 2 en psychologie clinique, les psychiatres et les docteurs en médecine. Sous certaines conditions, les psychanalystes peuvent également y accéder.

Et c’est là où je m’interroge…

Ecriture au stylo plume pour illustrer les textes juridiques de la réglementation pour devenir psychothérapeute

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La formation en psychanalyse

Devenir psychanalyste

Comment devient-on psychanalyste ? Le psychanalyste doit avoir réalisé sa propre analyse, et être recommandé ou agréé par un psychanalyste… un peu comme les psychothérapeutes d’avant 2011, en fait !

La psychanalyse est aujourd’hui complètement dépassée.  Mais aussi aberrant que ce soit, elle fait encore partie intégrante actuellement du cursus universitaire des psychologues cliniciens. 

La France, à la traîne ?

La France est un des derniers pays au monde à laisser une telle place à la psychanalyse freudienne. Les universités d’autres pays, américains, belges, etc., ont depuis longtemps changé leurs programmes. Naturellement, ces pays ont délaissé une approche dont les résultats sont pour le moins insuffisants.

Tout le système d’apprentissage officiel des professionnels de santé psychologique en France serait-il à revoir ? Peut-être, en tout cas, c’est mon humble avis.

Quoi qu’il en soit, nous sommes aujourd’hui dans l’obligation de tenir compte de ce cadre légal qui s’impose à nous. Qu’est-ce que cela a changé ?

Femme sur divan d'un psy, et thérapeute qui se demande pourquoi il a voulu devenir psychothérapeute

Que sont devenus les psychothérapeutes d’avant la réforme ?

En fait, les psychothérapeutes d’avant la réforme n’ont pas disparu, bien au contraire. Ils ont simplement changé d’appellation. Le psychothérapeute accompagne toujours ses clients, il exerce encore la thérapie. Mais désormais, il utilise les titres de psychopraticien, praticien en psychothérapie, praticien en relation d’aide, thérapeute, etc.,…

Qu’est-ce que cela change pour nous ? … Rien !!! Il ne s’agit que d’un nom, car nous continuons à exercer la même activité. Le contenu des séances de psychothérapie proposées par ces praticiens n’a pas changé.

Comment devenir psychothérapeute aujourd’hui : cadre légal, formations et débouchés

Pour éviter d’user d’un titre réservé, nous employons donc d’autres dénominations.

Il n’y a pas réellement de cadre légal défini, la profession de thérapeute ou praticien en psychothérapie s’inscrit par défaut. Nous ne sommes ni psychologues, ni psychiatres, ni psychothérapeutes. Mais nous sommes tout à fait autorisés à accompagner des personnes en séances de psychothérapie.

D’ailleurs, nous pouvons relever avec un sourire le fait que nous ne soyons pas autorisés à utiliser le titre « psychothérapeute »… En revanche nous avons le droit de nous appeler « praticien en psychothérapie » !

Devenir psychothérapeute sans diplôme = formation psychopraticien

Il n’y a pas de diplôme d’État menant à ce métier de psychopraticien. En effet, le point de départ est le travail sur soi du thérapeute. Bien sûr, à cela s’ajoutent des formations librement choisies en fonction des expériences, des affinités de chacun.

Est-ce dommage, devrait on prévoir une formation de psychothérapie générique, avoir le même cursus pour tout le monde ?

Il peut y avoir un intérêt à normaliser les connaissances théoriques indispensables. Mais là aussi, les différents courants s’opposeront, chacun prêchant pour sa paroisse. Quant aux techniques existantes, le champ est vaste. Qui déterminera les matières devant être enseignées, et selon quels critères ?

Plante en forme de tête avec les feuilles qui s'envolent en formes de papillons

La personne du thérapeute

Ce qui nous conduit à embrasser ce métier est notre propre histoire, nos expériences. Et il serait dommage de vouloir tout normaliser. C’est la spécificité, la personnalité de chacun qui permet d’avoir un panel de thérapeutes suffisamment large. Ainsi, chaque candidat à la thérapie peut sélectionner l’approche et le praticien qui lui correspond. Il n’y a pas un seul métier de psychothérapeute, mais autant de pratiques que de praticiens. Chaque professionnel s’oriente selon ses propres attraits, sa personnalité. Et il est important que les qualités du thérapeute puissent se révéler dans les techniques qu’il a choisies pour les exprimer.

Le choix du thérapeute par le consultant

Car nous ne nous confions pas de la même manière à un homme, à une femme. Nous pourrons être plus réceptifs  à une personne ayant une voix douce ou plutôt grave et posée. Et puis, aussi, selon les techniques proposées, nous aurons tous des réactions différentes.

Je suis donc pour un libre choix de la formation du psychopraticien. Oui, il y a un mais ! Je pense qu’il y a tout de même des conditions à remplir au niveau des centres de formation en psychothérapie pour que chaque thérapeute puisse exercer ce métier avec aisance et compétence. Et également pour qu’un code éthique soit respecté par tous les praticiens en relation d’aide.

Quels sont les critères d’une bonne formation en psychothérapie ?

Il me semble évident qu’il est nécessaire, pour devenir professionnel de la relation d’aide, d’avoir un socle de connaissances théoriques en psychologie suffisant.

Car pour réaliser un travail de qualité en thérapie, il ne suffit pas d’écouter, même avec toute l’empathie et la bienveillance du monde. Il est fondamental de capter dans le discours de la personne qui consulte tous les éléments qui nous mettent sur la voie de l’origine du problème. Et cela suppose d’avoir en tête toutes les bases nécessaires en psychologie pour pouvoir faire des liens pertinents. 

Pièces en bois qui représentent le face à face entre le cerveau du psychothérapeute et celui du patient, les échanges que l'on souhaite quand on désire devenir psychothérapeute

 La théorie au service de la pratique

Quand je parle de théorie, je ne fais pas référence à un bagage culturel de psychologie. Pour ma part, je ne suis pas une férue d’histoire et cela n’a que peu d’intérêt en séance. Ce qui me semble essentiel concerne les connaissances qui trouvent leur application concrète en séance face à un client. C’est ce qui permettra de faire des liens entre les stratégies de comportement de nos clients et les évènements qui en sont à l’origine. Par exemple, une dévalorisation étant enfant conduira à une course effrénée à la reconnaissance devenu adulte. Autre exemple, connaître les mécanismes du traumatisme au niveau physiologique permet de comprendre et d’expliquer des fonctionnements qui pourraient sembler inadaptés.

Il me semble cardinal d’envisager la théorie comme support de pratique. Chaque élément de théorie doit pouvoir être mis en regard de son application concrète en face à face avec un patient.

Par exemple, il ne suffit pas de connaître la définition d’une phobie. Il est fondamental d’avoir des repères pour en trouver l’origine si l’on espère avoir des résultats concrets.

Voilà pour la partie théorique, parlons maintenant de l’autre aspect fondamental de la préparation au métier : la pratique.

Pratiquer, s’entraîner pendant l'apprentissage

Certaines formations peuvent proposer un contenu étendu en théorie, qui peut ,certes, être très intéressant d’un point de vue intellectuel. Mais la question cruciale que nous avons à nous poser est : comment construire mon programme pour préparer à l’exercice réel du métier ? L’objectif essentiel est que l’apprenant sache se servir de ces connaissances avec fluidité lorsqu’il est face à une personne qui le consulte. Il devra répondre à des problèmes bien concrets : « Je n’ai pas confiance en moi », « ça va mal dans mon couple », « Je me sens au bord du burn-out », etc.

Il ne suffit pas à ce moment-là de « déballer » ses acquis théoriques. Le plus crucial sera de savoir quelles questions poser, et aussi quoi faire des réponses ! Pour affiner la compréhension du problème, il faudra remonter à son origine pour traiter la cause originelle.

Et c’est là où l’entraînement à la pratique est la clé, et cette mise en pratique au cours de la formation à la thérapie ne devrait jamais être une option.

Sans cette observation par le formateur de l’apprenant en situation, comment peut-il évaluer sa capacité à accompagner qui que ce soit ?

L’approche clinique (clinique signifie face à face, NDLR) est à la fois la plus importante et aussi la plus compliquée des compétences à transmettre pour un formateur. Car il n’existe pas de protocole universel, chaque personne suivie est unique, chaque séance de psychothérapie l’est aussi.

Formation théorique et pratique

Transmettre le savoir-faire et le savoir être pour devenir psychothérapeute

L’accompagnement psychothérapeutique suppose une certaine adaptabilité et aussi de la dextérité.

Ce n’est pas chose facile que de conduire un apprenant vers ce savoir être et savoir-faire.

Construire une relation thérapeutique efficace suppose plusieurs compétences. En plus de savoir orienter les échanges, il faudra être capable de définir un objectif thérapeutique précis. C’est au praticien que revient le choix de la technique appropriée, il devra savoir la conduire en séance pour apporter l’évolution nécessaire de la personne. Certaines personnes le font naturellement, instinctivement. D’autres ont besoin d’avoir une modélisation ou quelques ajustements.

Nous ne pouvons décemment pas imaginer valider une telle compétence sur la base d’un QCM, ou d’une dissertation sur un thème.

La finalité de la formation : l'exercice professionnel

En règle générale, la personne qui choisit de se former au métier de thérapeute a l’objectif d’ouvrir son propre cabinet.

Il lui faudra plus que de la culture dans le domaine de la psychologie pour répondre aux attentes des clients. L’alliance thérapeutique est le gage de réussite dans l’évolution de la personne. Pour l’atteindre, il y aura plusieurs paramètres. Bien sûr, une clé essentielle est la maîtrise théorique et technique. Mais tout aussi importante, l’aisance et la fluidité dans le contact humain détermineront cette alliance.

Avec chaque client, il est indispensable de gagner sa confiance. Et sauf manipulation, celle-ci se gagne par la preuve de la compétence du praticien à amener son client vers l’évolution souhaitée.

Si l’on souhaite exercer en libéral, réussir à lancer son cabinet, vivre de son activité de thérapeute, il faut alors choisir soigneusement son école.

Le choix est vaste, l’offre est très étendue, mais je vous recommande de tenir compte des critères évoqués précédemment pour valider votre orientation.

Main qui écrit au tableau avec le mot training pour illustrer le besoin de s'entraîner quand on veut devenir psychothérapeute

Peut-on devenir psychothérapeute par correspondance ?

La réponse est oui, à partir du moment où l’école prévoit de dispenser des cours incluant suffisamment de pratique. Le programme doit permettre d’amener l’apprenant vers la fluidité et l’efficacité dans la conduite de séance.

Comment peut-on exercer de manière pratique dans le cadre d’une formation de psychopraticien en ligne ?

Nous avons cette chance de vivre à une époque où la technologie peut réellement compenser la distance. Les possibilités de psychothérapie en visioconférence sont réelles.

Pour pratiquer des accompagnements en visioconférence, je peux assurer de l’équivalence en termes d’effet avec un accompagnement en présentiel. J’irais même plus loin, pour certaines personnes, la parole est davantage libérée, peut-être grâce au sentiment de sécurité de leur foyer.

Ce qui est possible en suivi thérapeutique l’est donc nécessairement aussi en apprentissage.

Femme qui suit une formation psy en ligne

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Conclusion

Oui, la psychothérapie, ça se vit !

C’est pour cette raison que je mise sur la pratique en psychothérapie.

Embrasser ce métier passionnant passe par un ensemble de savoirs, du savoir-faire au savoir être, et tout cela s’apprend.

De la qualité de la formation dépend le succès de l’activité. Notre meilleur marketing repose sur le bouche à oreilles, et celui-ci se développe selon les résultats obtenus.

Notre formation est construite pour assurer votre compétence et votre succès dans le métier de psychopraticien.