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Dans le dédale des titres, des diplômes, des formations en psychothérapie, il est possible de se perdre. Les titres changent, mais quid de la fonction réellement exercée? Y a-t-il une différence entre un psychologue et un psychothérapeute ? Sur le plan juridique et du parcours, oui, qu’en est-il de leur pratique professionnelle ?
Il est utile de ne pas se limiter à cette différente entre ces deux titres, et d’aborder les autres métiers de la psychothérapie pour mieux comprendre.
Un psychologue a suivi un cursus universitaire en psychologie jusqu’au master II. Le titre « psychologue clinicien » peut faire penser au mot clinique. De ce fait, il amène à penser que ce métier comprend une dimension médicale.
En réalité, ce terme « clinicien » fait référence à l’observation directe par le psychologue. Il renvoie à l’idée du face-à-face. L’origine de ce mot, « clinice », en latin, signifie « se pencher sur le lit du patient pour l’observer ».
Actuellement, les deux principaux courants de formation dans les universités françaises de psychologie sont la psychanalyse et la psychologie clinique scientifique. Les facultés d’inspiration psychanalytique sont à ce jour les plus nombreuses, comme en témoigne cet article :
Le psychanalyste, quant à lui, est une personne ayant procédé à sa propre analyse, et qui intègre le cercle fermé des psychanalystes sur recommandation de ses pairs. Un certain nombre de psychanalystes sont psychologues ou psychiatres.
Jusqu’en 2010, nous avions des praticiens que l’on appelait « psychothérapeutes ». Leur parcours était marqué par leur propre travail personnel en psychothérapie. A l’instar des psychanalystes, ils s’installaient à leur compte, forts de leur expérience, avec le cas échéant, des formations privées en complément de leur expérience propre.
Mais la loi sur la politique de santé du 9 août 2004, et son décret d’application du 20 mai 2010, ont réservé le titre de psychothérapeute. Pour l’utiliser, il faut avoir validé la formation de psychothérapeute. Cette formation est accessible essentiellement aux psychiatres, docteurs en médecine et titulaires du diplôme de psychologue clinicien.
L’école de psychothérapeute est réservée aux médecins et psychologues. Cela nous conduit nécessairement à relier les deux professions. Un psychologue peut être aussi psychothérapeute. Mais tous les psychothérapeutes ne seront pas psychologues.
Concrètement, cela change quoi dans l’exercice de leur profession ? Un psychologue psychothérapeute aura reçu une formation approfondie en psychopathologie. Est-ce que cela sera un atout déterminant pour accompagner des personnes qui n’ont pas de troubles de la personnalité ? Le mal-être, le manque de confiance en soi, sont des motifs de consultation récurrents en psychothérapie. Le cursus de psychothérapeute y répond-il vraiment ? Rien n’est moins sûr.
Est-ce que cela a réellement fait disparaître cette frange de la profession de la relation d’aide que nous nommions psychothérapeutes ? En réalité, il n’en est rien. Nous les retrouvons avec une autre dénomination, celle de psychopraticien ou praticien en psychothérapie.
D’autres métiers ont émergé en parallèle. Coach de vie, psycho-énergéticien, ou encore praticien d’une technique spécifique comme la PNL, la systémique ou l’analyse transactionnelle. L’évolution des métiers liés à la psychothérapie est importante depuis les dix dernières années. Les courants sont nombreux, beaucoup d’écoles cherchant aussi à se distinguer des autres par des appellations différentes.
Il peut devenir alors difficile de se retrouver dans le tous ces nouveaux courants qui s’entremêlent avec les anciens.
Maintenant que nous avons fait le tour des formations et des diplômes qui distinguent les professions, parlons du champ d’intervention et des techniques de travail. Car finalement, c’est l’aspect du métier qui sera réellement ressenti par le patient au cours des séances.
En dehors des maladies mentales, qui relèvent du domaine de la psychiatrie, l’offre est vaste, et il n’est pas toujours très facile de faire une sélection parmi les praticiens.
Je constate que beaucoup de personnes ignorent toute cette multitude de façons de travailler.
Combien de personnes ont voulu consulter un professionnel à une période délicate de leur vie et sont tombées sur des praticiens qui travaillaient selon une méthode qui ne leur a pas convenu ? Hélas, elles ont parfois tiré une conclusion générale sur tout ce qui touche à la psychothérapie, comme s’il n’y avait que cette façon de faire. « Je suis allé voir un psy, mais ça ne sert à rien ».
Je vais prendre mon propre exemple pour illustrer. A 19 ans, je rencontrais des difficultés pour lesquelles j’éprouvais le besoin d’être épaulée sur le plan psychologique. Jeune étudiante, fauchée, je me suis dirigée vers un psychiatre, parce qu’il était remboursé par la sécurité sociale. Il est vrai aussi que ce cursus médical me rassurait aussi. Car je me disais que lui, il avait fait des études plus longues que tous les autres. J’en déduisais donc qu’il serait encore plus compétent pour m’aider.
Les séances duraient 30 minutes, il ne parlait quasiment pas, il ponctuait simplement de quelques « hum hum » mes longues litanies. Je ne voyais pas vraiment l’intérêt de ces séances. Pourtant, j’ai poursuivi pendant plusieurs mois, pensant que c’était le chemin nécessaire pour m’en sortir. Mais la réalité était qu’il ne se passait rien.
Et à aucun moment je ne me suis dit que ce professionnel n’était pas la personne qui me convenait. Je pensais simplement que c’était ça, une psychothérapie.
Et je sais que je ne suis pas la seule à avoir pensé de la sorte.
J’ai essayé plusieurs autres courants de thérapie : psychanalyste, psychologue, psychopraticien, hypnothérapeute, kinésiologue. Et c’est finalement avec une praticienne en psychothérapie que j’ai trouvé LA personne qui me correspondait vraiment. C’est avec elle que j’ai eu confiance, avec qui j’ai eu envie de faire le chemin. Et c’est aussi celle avec qui j’ai eu plaisir à me rendre à mes rendez-vous.
Je pense qu’il est important que chacun sache que l’on peut ne pas trouver du premier coup le praticien avec lequel nous aurons envie de faire le travail. Il peut donc être nécessaire d’en essayer plusieurs pour faire le bon choix.
Qu’est-ce qui peut faire la différence entre praticiens ? Il y a plusieurs paramètres. Tout d’abord le courant en question. Nous n’aurons pas du tout la même approche avec un thérapeute en TCC (thérapie cognitivo-comportementale) ou avec un psychanalyste, un praticien en PNL ou en hypnose. Il est donc important de se renseigner sur la méthode de travail du thérapeute avant de se lancer. Le bouche à oreille est un bon indicateur. Toutefois, ce qui convient à notre collègue ou notre voisin n’est pas nécessairement ce qui nous correspond à nous.
Mais je pense qu’il y a un élément essentiel dans toute alliance thérapeutique. Ce paramètre se situe bien au-delà de la différence entre un psychologue et un psychothérapeute, un titre ou un autre. Le choix d’entrer en thérapie résulte avant tout d’une rencontre entre deux personnes. De ce fait, la personnalité des deux protagonistes, le thérapeute et la personne qui consulte, est essentielle à prendre en compte. Un praticien qui saura vous mettre à l’aise dès le départ, ou au contraire, un professionnel froid, voire glacial, cela compte aussi. Ensuite, il y a aussi les techniques utilisées et la façon de travailler.
Pour conclure, je ne saurais que trop conseiller de se renseigner sur les méthodes de travail du praticien que vous souhaitez consulter. Vous pouvez lui poser directement vos questions à ce sujet, essayer une séance et vous laisser le choix de poursuivre ou de chercher quelqu’un d’autre si l’essai n’est pas concluant.
Peut-être pensez-vous qu’il s’agit de la différence entre psychologue et psychothérapeute, psychopraticien ou autre qui a joué le plus. Et cela peut être juste aussi. Avec des parcours différents, les techniques employées seront aussi variables.
Les psychopraticiens formés par Ita’Com sont des personnes qui ont suivi leur propre chemin de transformation personnelle et ont acquis des techniques dont l’efficacité est prouvée. Ils disposent d’un éventail de méthodes suffisamment large pour leur permettre de répondre à un grand nombre de problématiques. Chaque thérapeute apporte une couleur différente à ces techniques, de par sa personnalité, et sa propre façon d’entrer en lien avec autrui.
Notre formation psychothérapie permet à chaque apprenant d’intégrer des bases solides ainsi que des techniques éprouvées. Mais aussi, et surtout, notre cursus permet à chacun d’exprimer sa personnalité dans ses accompagnements