Les critères pour devenir thérapeute : le secret

L’envie d’aider les autres : l'unique critère pour devenir thérapeute ?

Très souvent, ce qui nous pousse à vouloir devenir thérapeute est le désir d’aider les autres. Et il n’y a pas de hasard ! Si nous envisageons d’en faire notre métier, c’est généralement parce que c’est une chose que nous faisons naturellement, instinctivement. Qui plus est, car nous aimons faire plaisir et apporter du bien-être aux autres.

Comme nous avons ce talent en nous qui nous permet de deviner facilement les besoins des autres, il n’y a qu’un pas vite franchi pour considérer que c’est notre voie toute tracée.

C’est certainement vrai.

Mais il y a d’autres paramètres auxquels nous devons prêter attention avant de nous lancer dans une formation pour pouvoir réussir dans cette profession.

Le risque : devenir thérapeute pour sauver les autres

En analyse transactionnelle, nous abordons le concept du triangle de Karpman. Ce triangle dramatique décrit trois positions : Victime – Persécuteur – Sauveteur.

Vouloir aider l’autre, sans y trouver pour soi-même un intérêt particulier, revient à la position de Sauveteur.  Hélas, cette position nous conduit inexorablement à un renversement. Nous nous retrouverons tôt ou tard en situation de Victime ou de Persécuteur. Et les séances de psychothérapie tourneront court. 

Devenir thérapeute le risque du triangle dramatique de Karpman

Pourquoi ? Parce que s’imaginer « sauver l’autre » revient à admettre qu’il est en situation d’infériorité par rapport à nous. Même s’il démontre une certaine reconnaissance, tôt ou tard, il se retournera contre son sauveur. Simplement car ce sera le seul moyen pour lui de s’affranchir de son statut de victime. On peut aisément le comprendre, d’ailleurs. Qui aurait envie de rester dans la position de celui qu’on sauve parce qu’il n’est pas en mesure de le faire seul ? La visée thérapeutique est toujours d’accompagner le patient vers son autonomie et son indépendance. Devenir thérapeute et aider vraiment, c’est accompagner la personne pour qu’elle puisse justement se passer de ses séances.

On pourrait comparer le thérapeute à un parent symbolique. Nous tenons la main du patient jusqu’à ce qu’il n’en ait plus besoin. Et cela doit être notre objectif. 

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Vous avez le désir d’aider les personnes en souffrance, vous aimez chercher, comprendre, analyser en profondeur, et trouver des solutions pour soulager les autres ?

S’épanouir en tant que thérapeute

Pour  être épanoui et accéder à la réussite, il  est cardinal d’y trouver des sources de satisfaction à partir de ce qui nous est propre. Je pourrais le formuler autrement et dire que pour être un bon praticien, il est fondamental d’être aussi égoïste !

Alors bien sûr, les praticiens en psychothérapie, moi y compris, vous diront que c’est déjà une source de satisfaction. Certes, c’est vrai aussi. Mais qu’est-ce qui nous pousse à choisir ce métier précisément, tandis que nous pouvons aider au travers d’autres professions ? Pourquoi ne pas faire une formation pour être travailleur social ou infirmier ? Ou encore décorateur d’intérieur ou médiateur ? 

Femme qui sourit, heureuse de devenir thérapeute épanouie

Après tout, les métiers qui conduisent à apporter du positif dans la vie des autres sont nombreux.

Eh bien c’est là que réside le secret.

Notre motivation à devenir thérapeute

C’est en trouvant en quoi ce métier vous parle que vous pourrez mettre le doigt sur votre zone de talent, d’envie. Dans cette dimension de votre personnalité, vous saurez faire la différence pour vos clients. Lorsque nous sommes dans le plaisir de pratiquer et que nous sommes passionnés, il est si facile et agréable d’apprendre. Ainsi, la montée en compétences devient une source de plaisir supplémentaire. Pour cette raison, d’ailleurs, nous sommes nombreux à dire que nous pourrions passer notre vie en formation ! C’est un moteur de développement personnel énorme pour le psychopraticien lui-même !

Je vais prendre mon propre exemple pour illustrer mon propos. Bien sûr, j’aime aider, mais je trouve dans ce métier de psychopraticien des satisfactions liées à ce que je suis. Pour commencer, je suis une personne qui aime décortiquer, apprendre et comprendre. Cela me pousse à chercher sans cesse, et à élaborer des hypothèses pour avancer. Sans être une artiste, j’aime aussi créer, c’est pourquoi il m’arrive d’inventer des exercices. Je suis quelqu’un qui se lasse vite, je déteste ce qui est répétitif, alors j’ai recours à différents courants de thérapie. Parce que j’aime rire, mes séances ne sont pas d’un froid glacial, ce qui aide aussi à construire une alliance thérapeutique. J’aime les échanges qui ont de la profondeur.

Le choix d’un courant de thérapie

J’aurais pu choisir d’autres formes de thérapie individuelle, de la sophrologie, ou n’importe quelle autre forme de thérapie. L’offre de formation proposée dans la thérapie est si vaste. Mais toutes ne répondent pas à ce que nous souhaitons exercer au quotidien comme activité professionnelle. Certaines méthodes ne me correspondent pas, je ne les apprécie pas déjà en tant que cliente, alors exercer cela au quotidien s’avère impensable. J’ai choisi d’endosser le rôle de psychopraticienne car il répond en tous points à ce qui me parle, à ce que j’aime faire. Évidemment, mes choix de technique de thérapie se sont faits aussi sur ce qui m’a apporté beaucoup au cours de mon propre travail. L’ennéagramme ou bien d’autres comme l’EFT, la PNL et l’analyse transactionnelle ont été sources de compréhension et de résolution de mes problématiques.

Bien sûr, nous n’avons pas testé et expérimenté toutes les approches et courants. Néanmoins, nous savons la philosophie de travail que nous recherchons. Les descriptifs des contenus de formations nous aideront alors à sélectionner ce qui nous parle et résonne en nous.

Comment savoir si nous sommes dans une bonne posture pour devenir thérapeute ?

Comment savoir si l’on peut s’épanouir en tant que professionnel de la relation d’aide, sans tomber dans un rôle de sauveteur ? Il suffit de se poser certaines questions.  

Une première à se poser est « Qui suis-je ? ». En effet, comment savoir ce qui me correspond si je n’ai pas réellement cerné ma propre personnalité ? Globalement, lorsque l’on s’intéresse aux métiers de la relation d’aide, on a d’ores et déjà entamé une psychothérapie personnelle qui nous permet de répondre à cette question.

La question suivante est : « Qu’est-ce qui me réjouit ? Qu’est-ce que j’aime faire ? ». Il est intéressant de mettre de côté la réponse « aider les autres ». Alors oui, il est évident que l’on choisira d’être psychopraticien, psychothérapeute ou psychologue, parce qu’on a ce désir d’être utile. Mais en écartant ce paramètre, les réponses qui émergeront concerneront davantage nos désirs propres.

Pourquoi choisir le métier de thérapeute ?

Il est intéressant par ailleurs de se demander pourquoi nous avons tant ce besoin d’aider. Pour cela, il est éclairant de se poser quelques minutes pour explorer nos ressentis. Qu’est-ce que cela nous fait, quelle sensation cela nous procure à l’idée d’être soutenant pour les autres ? À quelle image de nous cela renvoie ?

Notre propre évolution

Y a-t-il derrière cette envie d’accompagner un besoin de reconnaissance, la recherche d’un sentiment de valeur ? Il est important que le psychopraticien s’interroge sur ses propres moteurs dans ses choix de carrière. D’ailleurs, on peut souligner que notre profession est souvent choisie à l’occasion d’une reconversion professionnelle. Peut-être avons-nous besoin d’un temps de maturation avant de ressentir cette orientation comme une évidence. Il est probable aussi que nous ayons besoin d’avancer personnellement pour nous sentir légitime à accompagner d’autres personnes.

Visage de femme qui apparaît sur les mains qui cachent son visage pour montrer que pour devenir thérapeute il faut bien se connaître

La différence entre « accompagner » et « sauver »

Mais alors, serait-il malvenu de désirer aider ? Heureusement, non ! Et j’espère que mon propos dans cet article ne sera pas perçu en ce sens. Nous avons à distinguer l’aide que nous apportons au travers de nos compétences, de la volonté de sauver le monde. Cette dernière répond davantage aux besoins d’un ego blessé.

Accompagner l’autre, c’est lui permettre de se sauver lui-même. Sûrement est-il d’ailleurs préférable de parler d’évolution que de sauvetage.

Notre mission en psychothérapie

Notre rôle consiste à mettre à sa disposition des connaissances et des techniques (d’écoute, de résolution) pour qu’il puisse trouver ses propres clés d’évolution. Le consultant paie sa consultation, et donc notre service, nous agissons dès lors en professionnel qui déploie ses compétences pour remplir sa mission. 

Bien sûr, nous allons toujours faire de notre mieux, mais tout comme n’importe quel autre professionnel qui œuvre pour atteindre les objectifs de son client. Le fait de travailler au cœur de l’humain, sur l’intime de la personne ne doit pas nous faire oublier ce paramètre.

Femme qui pose sa main dans le dos d''une personne pour illustrer l'accompagnement psychothérapeutique

Bien se connaître pour choisir sa formation de psychopraticien

Selon ce que l’on aime, nous choisirons une école appropriée à la façon dont nous souhaitons exercer. Nous nous intéresserons d’abord aux écoles proposant l’enseignement des thérapies que nous souhaitons utiliser. Chaque centre de formation propose des bases théoriques essentielles. Nous retrouvons souvent une formation en psychopathologie clinique, le développement de l’enfant, etc.,…

Une formation de psychopraticien qui nous ressemble

Chaque école propose un panel qui lui est propre dans le type de thérapie pratiquée. Si nous avons un intérêt pour Freud, nous nous dirigerons vers une école de psychanalyse. Mais si l’on a un intérêt pour des thérapies plus dynamiques, alors nous serons davantage attirés par des formations proposant des courants de thérapie comme la PNL, l’approche systémique. Cette diversité des formations permet d’avoir un thérapeute pour chaque profil de consultant. Reste donc à déterminer le type de psychothérapie que vous souhaitez pratiquer pour déterminer la formation qui vous apporteront ce qui vous correspond.

Pour découvrir votre profil de praticien en psychothérapie, vous pouvez faire notre Test de positionnement Ita’Com.

Conclusion

Pour résumer, nous ne sauvons pas, nous accompagnons en mettant en œuvre ce que nous savons faire. Les qualités du thérapeute, ses formations professionnelles orienteront sa pratique de la psychothérapie.

Le succès de la pratique en libéral repose sur l’efficacité des praticiens et leur capacité à apporter des résultats au cours de leurs accompagnements psychothérapeutiques. Devenir psychopraticien est très certainement une vocation, mais réussir dans cette activité dépend aussi des compétences techniques, donc de la formation choisie.

Et c’est ce à quoi nous travaillons ensemble avec Ita’Com, notamment dans le cours consacré à la « Posture du Thérapeute ». C’est un module fondamental dans une formation pour devenir thérapeute. Notre formation se déroule à distance et prépare les thérapeutes à accompagner leur patient dans leur évolution, en s’appuyant sur des courants de thérapie brève, dans une approche intégrative.

Il n’est pas toujours évident de se retrouver dans le dédale des formations proposées dans notre domaine, si vous avez des questions précises, ou envie d’échanger sur votre projet, n’hésitez pas à me contacter en vous rendant sur notre Page Contact ou bien si vous souhaitez un échange téléphonique, cliquez sur ce lien : Réserver mon appel de découverte avec un de nos formateurs .