C’est une réflexion d’une coach de vie qui m’a donné l’idée d’écrire ce billet. En échangeant sur nos objectifs respectifs et nos parcours de formation, elle m’a dit : « J’ai fait le choix d’une Formation coaching parce que je voulais du concret ». Et là je me suis dit que nous avions encore du chemin à parcourir pour transmettre une autre image, plus juste, d’une formation psychothérapeute. Bien sûr, au cours d’une psychothérapie, nous évoquons des affects, des ressentis relativement abstraits comme « je n’ai pas confiance en moi », « je ressens un vide ». Pour autant, nous pouvons aussi avoir une approche pragmatique pour les explorer. Explorer les failles dans notre construction psychologique peut aussi se faire de manière très pragmatique.
Nous pouvons matérialiser l’information pour permettre à notre client de percevoir ce qui se joue dans sa vie aujourd’hui.
Par exemple, j’utilise des kaplas pour représenter les besoins fondamentaux décrits par le psychologue humaniste américain Abraham Maslow.
Sa théorie est la suivante : un besoin satisfait cesse. Par exemple, j’ai faim => je mange => je n’ai plus faim. Ok, c’est très simpliste, pourtant très réaliste pour comprendre les mécanismes à l’œuvre dans la satisfaction de nos besoins.
Et cette notion de satisfaction des besoins est valable pour d’autres besoins, pas uniquement au niveau physiologique, mais également psychologique. Notamment, un enfant comblé dans ses besoins d’estime aura confiance en lui, et ne sera pas en perpétuelle quête de reconnaissance. il ne cherchera pas à s’adapter et se conformer plus que de raison aux exigences réelles ou supposées de son entourage.
Cet exercice avec les kaplas me sert en début de psychothérapie. Je construis avec mes clients une représentation concrète et visuelle des briques qui ont pu faire défaut dans leur construction psychologique.
Il permet à la personne de se rendre compte des failles à l’origine de ses problématiques d’adulte aujourd’hui. Car chaque pièce manquante correspond à un besoin qui ne pourra cesser que lorsqu’il sera comblé.
Et notre axe thérapeutique sera alors de reconstituer chacune de ces briques manquantes, en utilisant pour cela des techniques appropriées.
Pour reprendre mon exemple des besoins d’estime, lorsque nous aurons rétabli les failles à ce niveau, la personne cessera de courir après la reconnaissance. Car elle le fait souvent au mépris du respect d’elle-même, de ses valeurs et de ses limites. Elle pourra alors dire non, s’affirmer, car nous aurons restauré la conscience de sa propre valeur. Sa propre évaluation lui suffira, sans qu’elle ait besoin de la chercher dans le regard de l’autre.
J’aime utiliser ce genre d’exercices au cours de mes séances, car cela permet de rendre concret ce qui peut de prime abord sembler nébuleux pour un certain nombre, et aussi parce que cela permet à mes consultants d’être acteurs, actifs, dans leur thérapie, en ayant une vision éclairée de ce qui se joue en eux, mais de ce que nous avons à accomplir.
Et c’est cet aspect pragmatique de l’approche thérapeutique que je souhaite transmettre dans ma formation psychopraticien.
A mon sens, non. J’y verrais plutôt une continuité à vrai dire. Car ces deux types d’accompagnement ne vont pas dans un sens opposé. Ils prennent juste un chemin différent, et la distance parcourue diffère également.
Il ne s’agit pas de dire qui est le meilleur, mais plutôt de comprendre à qui peut s’adresser telle ou telle approche, dans quel cas de figure. La posture du coach n’est certes pas la même dès le départ, mais le contenu de l’accompagnement peut lui aussi évoluer.
Au début du coaching, il est fréquent de définir un contrat avec définition d’un objectif, positif, pour lequel le consultant entreprend cette expérience.
Pour saisir la différence majeure entre coaching et thérapie, revenons sur le rôle, la posture dans chaque métier.
Le coaching est un processus de développement personnel permettant de mettre en lumière ses forces, ses faiblesses, ses aptitudes et les opportunités. Le but est de permettre de développer son potentiel personnel pour réaliser des projets personnels et/ou professionnels. Le terme de coaching vient du sport, puisqu’il fait référence au coach sportif, ou entraîneur.
La psychothérapie et le coaching sont deux domaines de travail en plein essor. L’offre de formation dans ces deux domaines est importante, et nous assistons à une montée en puissance sur des annuaires de formation comme https://www.formationmax.com
D’ailleurs, ils ont fait l’objet d’un débat animé par des experts parce que leurs missions se ressemblent beaucoup. Mais en réalité, ce sont deux approches différentes qui aident les gens à se réaliser personnellement ou professionnellement. Mais le chemin pour y parvenir n’est pas le même.
Le coach reste focus sur les objectifs à atteindre, et son rôle est de maintenir la motivation du coaché jusqu’à l’atteinte du résultat attendu.
La psychothérapie est souvent vue comme une pratique visant à amener les personnes à gérer les problèmes psychologiques. Tandis que le coaching est perçu comme un processus méthodologique utilisé pour gagner en amélioration de leur vie quotidienne.
Cette vision n’est pas la mienne, car il me semble que la psychothérapie a tout autant cette mission à accomplir de guider la personne vers la réalisation concrète de ses rêves.
La différence fondamentale tient au fait que pendant une thérapie nous allons tenir compte davantage des freins. Nous allons soulever les blocages, les croyances négatives, pour en retrouver l’origine et les dissoudre. Ce qui à mon avis est le principal gage de réussite.
Bien des demandes formulées au début d’une relation thérapeutique ne pourront être remplies tant que l’on n’aura pas réglé ce qui a empêché leur réalisation jusqu’ici. Des peurs, des angoisses, des doutes, dont la seule motivation ne peut venir à bout. Ainsi, une relation thérapeutique permet de se libérer des angoisses pouvant empêcher de vivre comme on aimerait le faire.
A mon sens, une relation thérapeutique vise à créer les conditions qui permettent aux individus de concrétiser leurs souhaits en faisant disparaître les blocages sous-jacents.
Au-delà des résultats attendus, la relation thérapeutique va permettre à l’individu de prendre conscience de sa valeur personnelle. Mais en plus de l’émergence de ses forces et ses atouts, elle le libère de ses chaînes inconscientes qui le maintiennent dans l’échec, ou du moins, la non-réussite.
Aujourd’hui, le coaching est devenu une véritable industrie. En effet, on compte plus de 500000 coachs en France. Chaque année naissent plus de 1000 nouvelles écoles de coaching. Vous avez peut-être déjà fait appel à de nombreux coachs dans le passé et vous êtes déjà confronté à certaines limites.
Le problème du coaching réside dans le nombre et le type d’outils à disposition. La plupart des cursus de formation en coaching reposent sur certaines techniques de PNL, ou certains morceaux choisis d’analyse transactionnelle. Est-ce suffisant pour aborder les schémas bloquants ? Hélas, non.
Illustration :
Je vais vous donner l’exemple d’une personne que je connais, un homme qui a fait appel à un coach pour élaborer un plan professionnel à une période de sa vie où il était totalement dans le brouillard. Ce coach lui a proposé un exercice : le jeune homme devait rédiger un texte le décrivant dans 3 ans. Il en a été totalement incapable, vivant au jour le jour depuis 3 ans, sans travail et sans même l’ombre d’une idée de projet.
Au cours des séances suivantes, le coach a insisté, argumenté pour que son coaché réalise l’exercice demandé. Mais rien n’y a fait… à part que le coaché a préféré cesser son coaching, ne voyant pas où tout cela allait le mener, ne sentant aucune progression. J’imagine la frustration du coach, mais aussi celle du client, qui n’y mettait pourtant aucune mauvaise volonté. Il était bien incapable de décrire quoi que ce soit, c’était d’ailleurs la raison pour laquelle il avait voulu se faire aider.
Ce que proposerait un psychopraticien serait de revenir sur l’histoire de la personne. A quel moment a-t-il perdu toute possibilité d’avenir, en comprendre les causes, et les traiter. Et seulement là nous pourrons reprendre la construction de l’avenir.
Pour choisir une formation psychothérapeute adaptée à son profil, il est nécessaire de définir et structurer ce que l’on désire. Selon sa personnalité, son identité, et ses valeurs, psychopraticien ou coach, ce qui pousse une personne à s’inscrire à un programme de formation est en général le souhait de faire de la relation d’aide son métier. Il y a pour but d’être à l’écoute, apporter du bien-être, accompagner les autres vers une meilleure version d’eux-mêmes.
Mais l’entreprise peut s’avérer périlleuse si l’on n’en a pas bien préciser les contours. Avant de chercher une école de psychothérapie ou de coaching, il y a une réflexion à mener sur ce que nous souhaitons développer au travers de notre activité.
Il est certain que si nous n’avons aucun intérêt pour les ressorts psychologiques, l’introspection, l’apprentissage sera pénible. Et il y aura peu d’épanouissement à la clé dans le métier de la psychothérapie. Dans ce cas, il est préférable de rester sur une optique de formation au coaching.
Mais dans ce cas, une démarche intéressante peut consister à travailler en réseau ou avec un partenaire qui peut prendre le relais pour découvrir et débloquer les points d’achoppement psychologique.
Travailler ensemble, coach et psychopraticien, pour une qualité d’accompagnement qui sera en mode gagnant-gagnant. Que l’on parle de coach professionnel ou coach de vie, cette compétence est indispensable.
Mais si apprendre tous les clés de la psyché humaine vous passionne, alors vous avez la ressource essentielle pour avoir accès au métier de psychopraticien. Dans ce cas, toutes les possibilités sont ouvertes. Au choix, vous pouvez garder le cap d’une formation de coach en ayant les connaissances nécessaires en psychologie pour débloquer les freins inconscients. Ou bien vous pouvez faire le choix de vous s’engager sur la voie de la psychothérapie avec tout autant l’idée d’accompagner vers la réalisation de soi.
Fort de cette analyse de nos souhaits, il devient beaucoup plus facile de choisir l’école qui correspond à ce que nous souhaitons offrir aux personnes qui nous consultent, tout en tenant compte de ce qu’elles viennent chercher également si nous voulons les satisfaire et ainsi vivre de notre activité.
Il est intéressant aussi de constater qu’un coach suit ses clients, ou coachés, sur des durées relativement courtes, comme en témoigne cet article sur les différents types de coaching. Il doit donc retrouver de nouveaux clients en permanence.
Alors que le psychopraticien suit ses clients sur du moyen ou long terme.
Et si l’aventure vous tente, ou si vous souhaitez échanger sur votre projet, n’hésitez pas à me contacter, je m’en ferai un plaisir